Blog sur la nature et ses merveilles
7 % des oiseaux accueillis dans les centres LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) le sont suite à une collision contre un objet fixe, notamment une vitre. Autre situation accidentelle : les collisions de rapaces diurnes et nocturnes avec les véhicules (6 %).
Mais la principale raison (39 %) est due à une erreur de la part d'une âme charitable et bienveillante… « De nombreuses personnes, pensant bien faire, ramassent les jeunes oiseaux et les déposent au centre de sauvegarde le plus proche. Dans la majeure partie des cas, ces oisillons ne sont pas en détresse, il suffit simplement de les mettre hors de danger à proximité de l’endroit où ils sont découverts. Sachez qu’un oisillon est un être très fragile et son transport vers un centre risque de lui être fatal alors qu’il n’était pas forcément en danger ! » alerte Anne-Laure Dugué, responsable du programme faune en détresse à la LPO.
« Rappelez-vous que la plupart des oiseaux sont protégés. La loi interdit aux particuliers de capturer, détenir et soigner des animaux sauvages (art. L 415-3 Code de l'environnement). Toutefois, une exception a été accordée aux particuliers qui ramassent un animal blessé et le transportent vers un centre de sauvegarde à condition que ce transport s’effectue dans les meilleurs délais », avertit Anne-Laure.
En d’autres termes, sauf avis contraire de la part des professionnels, ne gardez pas cet animal chez vous…
Stéphanie, une habitante de Charente-Maritime, a réussi à sauver un oisillon. Elle a contacté la LPO qui l’a guidé par téléphone… Son témoignage :
« Alors que je promenais mon chien, j’ai aperçu un oisillon à terre sur le trottoir. Aveugle et sans plumes, il bouge lorsque je le touche. Je regarde autour de moi à la recherche d’un nid mais je ne vois rien ! Ne pouvant me résoudre à le laisser derrière moi, je l’emmène. Je contacte la LPO qui me donne de précieux conseils par téléphone. Tant qu’il n’a pas de plumes, il faut le garder bien au chaud, avec une bouillotte et une serviette par-dessus pour ne pas qu’il se brûle, dans une boite à chaussures. Il faut donner des croquettes à chat trempées dans l’eau ou acheter du Nutribird A21 en animalerie et faire la becquée très souvent dès qu’il réclame de 7h du matin à 23h ! Petit à petit, Piou Piou a ouvert les yeux puis ses plumes sont apparues, d’abord enveloppées dans une gaine protectrice puis les plumes se sont ouvertes et Piou Piou a fini par vouloir voler ! Il a fallu le mettre en cage (le 16 juin soit 11 jours après sa découverte). Mais tant qu’il n’était pas capable de manger tout seul, impossible de le relâcher. Nous avons finalement libéré notre petit moineau trois semaines plus tard le 26 juin dans le jardin de mes parents à la campagne. Il a pris son envol et s’est posé dans un grand tilleul. Cela a été un moment fort en émotion mais nous sommes très contents du devoir accompli et nous souhaitons une longue vie à notre Piou Piou parmi ses congénères ! ».
Source : 30 millions d'amis