• Le livre de vie d'Alberto - partie 2

    Le livre de vie d'Alberto - partie 2

    Le livre de la vie d'Alberto - deuxième partie

     

    Il faut maintenant faire le récit de la seconde vie qui a été importante pour Alberto. Importante du point de vue spirituel !

    Près de l'ancienne et puissante Phénicie vivaient différents petits groupes ethniques. Ces groupes étaient constitués d'habiles artisans. Ils travaillaient les métaux les plus divers et fabriquaient des objets utilitaires et artistiques en céramique émaillée. d'autres familles se consacraient à la fabrication de colorants pourpres pour teindre des fils de laine. Tous s'occupaient de choses utiles que les marchands de Phénicie achetaient ensuite.

    Bien que la vie de ces petits groupes était bien organisée, ils se sentait malgré tout déprimés et anxieux. Ils croyaient au Dieu unique et invisible. Mais en Phénicie régnait le culte des anciennes idoles babyloniennes. Ce culte mystique se propageait de façon terrifiante et avait déjà franchi depuis longtemps les frontières.

    Il est facile de comprendre que les peuples voisins avaient peur, peur pour leurs enfants car déjà un grand nombre de jeunes avaient été séduits par ces cultes. Les prêtres de ces idoles pratiquaient toutes sortes de magies et affirmaient pouvoir prédire l'avenir. Les mystérieuses intrigues des ténèbres étaient beaucoup plus attirantes que la simple et pure foi en Dieu. Beaucoup de familles de ces groupes émigraient pour échapper à un tel danger. C'est ce que fit également Joram, le frère de Messulam. Il partit avec toute sa famille pour la ville de Joppa, située au bord de la mer, dans l'état de Juda. Messulam voulait également émigrer mais son épouse Mila attendait un enfant et ils restèrent donc dans le pays de leurs ancêtres. Le garçon reçut le nom de Tobia, qui signifie "défenseur de la foi." Il vint au monde environ cinquante ans avant le Christ. Sa naissance apporta une joie immense dans la maison de Messulam car les parents avaient beaucoup souhaité un fils après la naissance de cinq filles.

    Dans le groupe qui partageait les mêmes convictions que Messulam, il arrivait souvent que les femmes voyaient des défunts qu'elles connaissaient ou bien d'autres humains de l'au-delà. Ce ne fut donc pas un événement exceptionnel quand Mila , peu de temps avant la naissance de Tobia, vit brièvement une très grand silhouette enveloppée dans des vêtements arabes de couleur blanche montrant avec un bâton une direction déterminée. Cette forme apparut plusieurs fois à Mila. Elle et les membres de sa famille commencèrent à réfléchir sur la signification de la direction indiquée. Ils conclurent unanimement que cette direction devait indiquer le pays où Joram avait émigré. Mais après la naissance de Tobia, Mila n'ayant plus aucune vision, les choses en restèrent là.

    Tobia grandit et apprit l'art de fabriquer des carreaux en faïence émaillée de différentes teintes. Ils étaient utilisés dans les maisons et les temples de Phénicie, aussi bien sur les murs que sur les sols et les piédestaux les plus divers. Malgré cela, il n'était pas satisfait ; il voulait aller rendre visite à ses parents qui habitaient loin de là. A vingt ans, il épousa une jeune fille de la ville de Kades qui s'appelait Abisai. Elle avait dix sept ans et il l'aimait beaucoup. Néanmoins, l'union avec cette jeune fille ne pouvait lui enlever de la tête la pensée qu'il devait partir. Et ainsi, après deux ans de mariage, ils se mirent tous deux en chemin en direction de la ville de Joppa.

    Après un long voyage, Tobia atteignit seul Joppa car Abisai était morte en route. Il arriva malade et complètement déprimé chez son oncle. Il y demeura quelques années puis, par l'intermédiaire de Joram, il fit l'acquisition d'une parcelle de terre fertile dans les collines près du Jourdain. Il avait l'intention de revenir dans sa patrie à la frontière de Phénicie quand il rencontra Reba une jeune femme de Césarée.

    Pendant ce temps, Tobia créa un domaine de plantations très diversifiées. Cependant, tout le luxe et l'abondance acquis au cours du temps venaient des plantations d'amandiers et de grenadiers. De l'huile était extraite des amandes et exportée à Rome dans des cruches. Avec les grenades, on produisait une sorte de sirop qui soulageait grandement les maux de gorge dont le peuple souffrait. Certains patriarches disaient que ces inflammations de la gorge ne pouvaient pas être guéries, car elles étaient dues à des semences invisibles des fleurs du désert, mais le sirop de grenades soulageait très bien.

    Réba vécut pendant quinze ans avec Tobia et lui donna neuf enfants. Elle aussi mourut très jeune. Mais Tobia ne demeura pas longtemps veuf. Il se maria pour la troisième fois avec une jeune fille de Samarie, du nom de Récha. Cette union, dont naquirent quatre filles et trois garçons, dura presque vingt ans. Mais Récha mourut d'une mauvaise fièvre qui sévissait dans cette région.

    A l'âge de 70 ans Tobia se remaria avec une veuve qui avait, de son côté, des enfants déjà adultes. Il est impossible de décrire tous les événements de la longue vie de Tobia.

    L'événement le plus important de sa vie eut lieu à l'âge de quatre vingt ans quand il entendit parler d'un homme qui était considéré comme le Messie attendu. Tobia connaissait les anciens écrits et les prophéties des juifs et il ne doutait aucunement que "L'homme de Nazareth" était le Messie. Plus il entendait parler de l'étranger, plus il devenait curieux ; mais pas seulement curieux, il se sentait vraiment poussé à aller à la rencontre du Messie.

    Tous ceux qui passaient devant sa propriété parlaient des miracles et du sérieux des paroles que Jésus de Nazareth prononçait. Tobia devenait de plus en plus inquiet. Il ne savait pas comment l'expliquer, mais il savait que Jésus était le Messie. Bien qu'il n'avait entendu parler de Jésus que par des propos rapportés, quelques citations de ses sermons étaient restés profondément gravés dans son esprit. Son seul doute était de savoir si le peuple accepterait et comprendrait le sublime enseignement du Messie, car ce peuple était trop impliqué dans les propres querelles de son parti et le combat avec les romains. Est-ce qu'ils écouteraient vraiment Jésus ?

    Un matin, en se levant, il décida de se préparer à la longue marche pour aller personnellement voir et entendre Jésus. Quelques-uns de ses fils partirent avec lui. Malgré ses quatre-vingt ans, il était plein de force et de santé, ce qui était tout à fait naturel à cette époque.

    Un après-midi, Tobia et ses compagnons arrivèrent sur les rives du fleuve Jourdain où était rassemblé un groupe de personnes. Son cœur commença à battre plus vite : "Jésus doit être là-bas !" Il vit tout d'abord des gens malades qui se baignaient à l'endroit où Jean avait rencontré Jésus. Ces personnes étaient persuadées qu'à cet endroit l'eau du fleuve allait les guérir.

    Tobia resta quelques jours dans ce lieu et se baigna aussi dans le fleuve. A sa surprise, il remarqua que les bains lui faisaient du bien. Mais il ne pouvait pas rester plus longtemps au bord du fleuve. A sa surprise, il remarqua que les bains lui faisaient du bien. Mais il ne pouvait pas rester plus longtemps au bord du fleuve. Il lui fallait rencontrer Jésus car chaque jour, il était de plus en plus convaincu que le Messie attendu par les juifs, séjournait sur le terre. Une nuit, il se réveilla et se souvint distinctement de sa mère, depuis longtemps décédée, et des visions qu'elle avait eues peu de temps avant sa naissance. La forme blanche montrait toujours la direction où Jésus était né, et où il se trouvait maintenant. Un frisson parcourut son corps et il se sentit fiévreux et préoccupé. La forme avait indiqué ce pays, sachant évidemment que le Messie allait naître là-bas. La vision de Mila dont Tobia ne s'était plus jamais  souvenu, lui donnait maintenant la certitude absolue qu'il avait raison : le Messie, le Fils de Dieu, était parmi eux.

    Au milieu de la nuit, Tobia réveilla les siens. Il voulait partir pour Jérusalem où il devait encore trouver Jésus. Jésus était encore là, mais condamné comme criminel. Complétement abasourdi, Tobia entendit que Jésus était déjà sur le chemin de la crucifixion. "C'est grâce à cette marche forcée que je suis arrivé entre temps à Jérusalem ! Comment les propres juifs peuvent-ils crucifier le Messie?!" Mais Tobia ne pouvait pas réfléchir longtemps. Résolument, il se fraya un passage dans la foule, qui obstruait partout les rues de la ville, et parvint ainsi à la route qui conduisait au Mont de la Crucifixion. Il vit venir vers lui une foule de gens qui criaient et chantaient. Il lui sembla que tout le mal était dans la forme humaine qui marchait sur ce chemin poussiéreux. Un profond désespoir s'empara de lui. Que pouvait-il faire pour empêcher un crime si horrible ? Quoi ? Il alla jusqu'au milieu de la route et s'agenouilla. La foule devrait passer sur son cadavre.

    La souffrance éprouvée pendant plusieurs minutes par Tobia agenouillé ne peut être exprimée par des mots. Un mal qui semblait tout transformer. Une sueur froide ruisselait de ses pores et lui troublait la vue. Il n'entendait même pas un des légionnaires romains lui demander de s'éloigner. Le soldat le toucha plusieurs fois de sa lance. Quand il s'aperçut que le vieillard ne voulait pas se retirer, il le souleva simplement, malgré sa taille et son poids et le porta à un endroit à l'écart de la route où il le remit à ses fils très inquiets pour leur père. Quand Tobia en parlait, il disait que les choses ne se seraient pas passées ainsi si sa vue n'avait pas été troublée. 

    Durant des semaines, Tobia resta prostré avec une fièvre qui semblait lui dévorer toutes ses forces. Un matin, cependant, en se levant un peu affaibli, il décida fermement de rentrer chez lui. Il se baignerai encore dans le fleuve sacré pour se débarrasser de la poussière de cette ville maudite, et il la quitterait aussi vite que possible.

    De retour chez lui, Tobia paraissait plus solide que jamais, il réunit aussitôt parents et amis pour leur parler de tout ce qu'il savait de Jésus et de son enseignement. Il leur dit : "Je suis convaincu que les juifs ont crucifié le vrai Messie, celui qu'ils attendaient pourtant depuis des siècles." Tobira leur fit savoir qu'il acceptait entièrement tous les enseignements de Jésus.

    A partir de ce jour, sa maison devint le centre et le point d'ancrage des bons esprits. Un tiers seulement des siens devinrent adeptes de Jésus. Les autres n'étaient ni pour, ni contre". Ils préféraient rester comme ils étaient, tout en reconnaissant qu'il s'agissait d'un bel enseignement. Il y eu aussi des voisins juifs que les propos de Tobia rendaient furieux car pour eux, les Romains étaient responsables de la crucifixion. Lorsque Tobia parlait de l'injustice de la crucifixion, quelques vieux juifs jetaient même des excréments quand il passait près de leurs maisons. Tobia mourut à l'âge de quatre vingt quatorze ans sur le chemin du Jourdain. Il mourut en paix car il avait accompli la volonté de Dieu.

      

    A suivre.........................

    « Le livre de vie d'AlbertoLe livre de la vie d'Alberto - partie 3 »
    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    Tags Tags : ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :