• Communiquer avec un oiseau en cage

    7131177687_e9ab81aaf7.jpg

    Communication par Laila Del Monte

    Extrait du livre de Laila Del Monte - Communiquer avec les animaux -

    Un cacatoès blanc, Snow, qui vivait dans une banlieue new-yorkaise, devenait fou. Erica m'appelait car l'oiseau criait d'une voix stridente toute la journée, c'était insoutenable. Elle avait aussi peur de l'oiseau : si elle s'en approchait, il s'énervait encore plus et donnait des coups de bec agressifs.

    Snow était l'oiseau de Steve, le mari d'Erica. Celle-ci possédait deux autres oiseaux qu'elle sortait de leur cage plusieurs fois par jour. Lors de la communication que je fis avec le cacatoès, il me montra qu'il était enfermé dans sa cage toute la journée. Je ressentis toute l'angoisse et le désespoir d'être détenu dans une cage.

    Je me demandais ce qu'il avait bien pu faire pour mériter ces conditions de vie. c'était une sensation horrible. Souvent il avait envie d'exploser tant cette vie était insupportable. Voilà les sensations et les images que je reçu à travers Snow.

    "Il n'y a rien à faire rien à regarder, juste les mêmes jouets tous les jours, le même mur de papier peint et le même tableau de fleurs, la table avec les papiers dessus et la fenêtre là-bas. Je ne vois rien en dehors de ma cage. Parfois, un des chiens passe par là, je ne l'intéresse pas. . Il y a trois chiens, mais tous m'évitent. Il ne me reste plus qu'à dormir. J'attends Steve. Il arrive et ne me regarde même pas. Je crie de toute mes forces et il ne m'entend pas. Il se dirige vers la grande boîte noire d'où sortent des voix et de la musique, je ne le vois pas d'ici. Alors je crie fort. Si je crie assez fort il vient vers moi, il regarde dans ma cage, je sens la bière dans son haleine, peut-être va-t-il me sortir. On va jouer, alors tout sera oublié. Sors-moi, sors-moi ! Alors quand il me sort, je monte sur ses doigts, sur son épaule, il sent tellement bon, j'aime lui mordiller l'oreille, il me parle tout doucement et mon cœur saute de joie."

    "Rarement nous allons dans le jardin, il y a tellement de chose à voir de toutes les couleurs, des sensations de toutes sortes. Je reste avec lui, sur son épaule et la brise me caresse les plumes. Une fois, tout était blanc dehors, comme la couleur de mes plumes et des flocons froids et mouillés tombaient sur moi , mais Steve me tenait entre ses mains chaudes, soufflait sur moi, cela faisait de la buée et il me faisait faire des galipettes...." 

    "Mais cette fois encore Steve s'approche avec une bouteille à la main, il me dit de me taire et s'éloigne. Maintenant il ne me sort plus. Alors je crie de plus en plus fort. Les chiens aboient, je sais que mes cris les énervent, Erica hurle aussi, Steve crie encore plus fort, elle pleure, il est en colère maintenant, il secoue la cage et me dit : "Sale oiseau ferme ton bec ! il ne m'aime plus, il ne m'aimera plus jamais ..... Il me tourne le dos, va dans la chambre avec elle, toujours avec elle, je ne le vois plus, je ne les entends plus".

    "Steve est toujours fatigué. Je suis épuisé, je me tais, cela ne sert plus à rien de crier. Les chiens se calment. Un jour c'est elle qui m'a sorti. En milieu de journée Steve n'était pas rentré. Alors je suis devenu furieux. Je l'ai mordue. Fort. je dois partager Steve avec elle et de plus il ne s'occupe plus de moi. J'ai grimpé partout, j'ai poussé un cri et déchiré les rideaux, fait tomber les verres de la table. je l'ai attaquée, elle est partie en courant et s'est enfermée dans sa chambre. Les chiens se sont mis à aboyer, mes plumes gisaient partout. Mes belles plumes blanches coupées. Je ne peux plus voler. Je bouge mes ailes mais je ne peux plus m'élever en l'air. Alors je me suis agrippé aux rideaux. Après, je l'ai entendu pleurer longtemps. Elle pleure toujours maintenant. Je suis resté là sans rien dire. Quand Steve est rentré, il m'a pris gentiment et m'a remis dans ma cage. Ils se sont disputés. J'ai entendu Steve sortir en claquant la porte. Je sais qu'il pense me donner à quelqu'un d'autre, mais il ne le fait pas. Je m'en fiche maintenant, je suis fatigué."

    Après la communication, je parlai avec Erica qui me demanda d'expliquer tout cela à son mari. Pour elle non plus il n'avait plus de temps, me confia-t-elle. Après le travail il rentrait fatigué. Il allumait la télévision et ne lui parlait plus. Le week-end il jouait au football américain avec ses copains de collège. Erica déclara à Steve qu'il devait sortir l'oiseau de sa cage ou se résoudre à le vendre. Un mois après, elle m'appela. Pendant une semaine, Steve avait pris le temps pour jouer avec le cacatoès, qui avait été en liberté tous les jours et heureux. les cris s'étaient arrêtés. mais après ces quelques jours Steve retourna très vite à ses anciennes habitudes. Snow était à nouveau en cage. je ne pouvais rien faire de plus. J'avais juste un peu accès à lui par la communication, mais je restai impuissante.

    Les animaux je les entends, je les comprends et je souffre pour eux mais je ne peux pas changer leur destinée.

      

      

     

     

     

     

    « Sauvé d'une agression par son chatCommuniquer avec un cheval »
    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :