• La médecine des abeilles


    © D.R.

    On justifie souvent l’importance de préserver les abeilles par leur rôle fondamental dans la pollinisation. Mais leurs apports au monde vont bien au-delà. Rencontre avec Liliane Van der Velde et Roch Domerego, à la découverte des mille et unes vertus des « messagères divines ».

     

    À même de soigner nos corps physique et subtils, les abeilles nous enseigneraient comment guérir nos relations au monde, bien vivre notre incarnation et faire fleurir le cœur de notre Être. Créatures au pouvoir infini, leur médecine est multiple, holistique, puissamment harmonisante.

    D’après les découvertes de spécimens fossilisés, l’abeille serait présente sur la terre depuis au moins cent millions d’années. Depuis, sur tous les continents, elle n’a cessé d’accompagner l’histoire de la vie et de l’humanité. Déjà dessinée sur les parois des cavernes préhistoriques, elle est devenue un symbole fort dans nombre de cultures qui lui reconnaissent un caractère sacré. En ancienne Égypte, on la disait née des larmes de Ré, le Dieu solaire. Chez les Grecs, elle a donné son nom aux prêtresses d’Artémis, en hommage aux « âmes pures et initiées ». Dans l’Ancien Testament, lorsque l’Esprit se manifeste, il est toujours précédé d’un bruissement d’abeilles. La Bible décrit aussi la terre promise comme un lieu où ruissellent le lait et le miel. Pour les Hindous, la déesse-abeille Brahmari Devi réside et bourdonne dans le chakra du cœur qu’elle pourrait conduire à l’extase…

     

    Une offrande à la Vie


    Si les produits de la ruche ont été de tous temps utilisés par les prêtres et chamanes en guise d’offrande aux dieux ou de consécration de lieux, ils sont loin d’être relégués à de simples symboles. Les guérisseurs de toutes les civilisations ont toujours eu recours à leur médecine. Miel, propolis, gelée royale, venin et cire, « chaque produit est un univers en soi », nous explique le professeur d’université Roch Domerego, l’un des plus grands spécialistes mondiaux de l’api thérapie. « Si l’api thérapie désigne généralement l’utilisation des produits de la ruche à des fins médicinales, il est important de l’appréhender dans sa globalité, de ne pas dissocier le visible de l’invisible, les bienfaits physiques des vertus énergétiques ». Pour lui, les ruches sont de véritables laboratoires et les produits qui en sont issus une source puissante d’harmonisation, mise au service de la vie. À en croire les quantités de miel qu’elles produisent, les abeilles auraient une prédisposition au partage. « Si elles stockaient tout ce miel uniquement pour elles, elles se retrouveraient vite à l’étroit et seraient alors obliger d’essaimer plus que nécessaire. Je suis convaincu qu’elles le font pour partager, pour nourrir le principe de vie.»

     

    Des bienfaits physiques et subtils


    Liliane Van der Velde, thérapeute et fondatrice de l’école Nature Conscience et Chamanisme, partage ce point de vue. Au fil du temps, l’ « Esprit des abeilles » s’est présenté de plus en plus fréquemment à elle dans les soins chamaniques qu’elle donne et enseigne en France et ailleurs. Opérant dans les mondes invisibles grâce à un état expansé de conscience, elle témoigne de la manière qu’ont les abeilles d’œuvrer sur les plans subtils comme elles le font dans la matière. Ainsi, leur aptitude à tisser des liens entre les différents règnes sur la terre se retrouve dans les soins éthériques où elles interviennent souvent pour tricoter et réunifier les différentes parties d’une personne, comme ses différents corps, relations ou expériences.

    Le miel qui est un excellent cicatrisant et adoucissant sur le plan physique apaiserait tout autant les plaies mémorisées dans l’aura. « À la fin des soins, il n’est pas rare qu’une sorte de miel doré vienne couler dans l’axe de la personne ainsi que dans ses contours qu’il remplit, régénère et nourrit en profondeur. Comme les abeilles le font avec le pollen des différentes fleurs, ce miel opère une alchimie de toutes les expériences vécues par l’individu qui peut alors les intégrer comme une richesse et une sagesse unifiées. J’ai vu qu’il portait l’essence de la personne et permettait à sa lumière de transparaître à nouveau. »


    Ces constatations sont partagées par le professeur Domerego. Ayant dirigé un service hospitalier à Cuba pendant quatre ans, il a prouvé l’efficacité des traitements à base de miel, propolis et huiles essentielles sur des centaines de patients dont l’amputation d’un membre a ainsi pu être évitée. D’après son expérience, les remarquables propriétés antibactériennes des produits de la ruche s’associent à un renforcement énergétique global du corps et des méridiens, ce qui est tout le contraire avec un traitement antibiotique chimique. « Nous nous sommes rendus compte que le patient était également nourri sur le plan de l’harmonie. Ce qui semble répondre à l’intention des abeilles, à leur raison d’être », précise-t-il.

     

    Des alvéoles pour soigner nos relations


    En outre, Liliane Van der Velde témoigne de l’aide précieuse apportée par la « médecine des alvéoles » aux personnes souffrant de difficultés sociales ou relationnelles. D’après elle, par cette structure géométrique parfaite qu’elles sont capables de bâtir en cire autant qu’en esprit, les abeilles nous aident à reprendre notre juste place dans le monde. Reconnues comme modèles d’organisation communautaire, elles nous enseignent ainsi l’art d’une coopération équilibrée. « À de nombreuses reprises, j’ai pu les observer construire des alvéoles en cire tout autour de mes patients. Elles venaient ainsi colmater les brèches issues des traumatismes passés et redonner à la personne de beaux contours énergétiques, respirant et isolants à la fois. L’aura pouvait se remettre à filtrer d’une façon intelligente les informations provenant de l’extérieur ; la personne ne se sentait plus agressée. » D’après la thérapeute, l’art de participer au monde de manière harmonieuse transmis par les abeilles exige ainsi d’avoir des frontières bien définies, permettant un échange juste avec les autres. « Les abeilles m’ont montré qu’une bonne collaboration, c’est être ensemble autour d’un but commun, sans perdre son identité. Il est nécessaire pour cela de se définir, de savoir dire non à ce qui ne va pas dans cette direction et de ne pas être ouvert à tous les vents ». Ce que font les abeilles avec brio en veillant fermement sur la porte de leurs ruches et en éjectant les parasites, éléments étrangers ou affaiblis qui mettraient à mal l’harmonie et la pérennité de l’ensemble.

     

    Le « feu de l’amour » du venin


    La médecine des abeilles ne s’arrête pas là. Le venin aussi, malgré la peur qu’il suscite, recèle des propriétés remarquables. Anti-inflammatoire, bactéricide et antiviral, ce « feu de l’amour » comme certains l’appellent permettrait également de dissoudre la mémoire des chocs sur le plan énergétique. Le professeur Domerego relate les résultats très positifs obtenus sur la grosse cicatrice (chéloïde) encore très sensible de l’épaule d’une patiente. Après quelques séances de micro-piqûres, l’énergie re circule, la peau se reconstitue, et, au bout de quelques mois, même la pigmentation revient ! « On ne peut séparer le miel du venin, écrit-il dans son livre Ces abeilles qui nous guérissent. Le jour et la nuit ne s’opposent pas. L’unité de l’abeille est fondée elle aussi sur cette dualité. Il faut l’aimer toute entière pour accéder au cœur de la nature. » En outre, nombreuses sont les personnes qui racontent s’être faites piquer sur un point précis d’acupuncture ou encore sur une blessure « réclamant » justement un remède.

    Ainsi, d’une manière générale, les abeilles ont une importance toute particulière par le pont qu’elles tissent entre la vie terrestre et les mondes subtils. Elles témoignent et rétablissent le principe d’équilibre et d’harmonie corps-âme-esprit. En nous ouvrant à leur médecine, nous pouvons nous aussi réparer ce lien entre notre âme et notre réalité matérielle. « Il est important de ne pas restreindre l’enseignement des abeilles à quelque chose de purement éthéré, reprend la femme-médecine. Oui, elles diffusent la lumière autour d’elles, mais c’est grâce à ce qu’elles récoltent sur terre qu’elles peuvent le faire. Pour incarner et enrichir la beauté de notre âme, nous aussi, nous devons récolter ici-bas et ‘’alchimiser’’ nos expériences pour en nourrir l’univers en retour ».

    Les abeilles ont-elles une réelle volonté de nous aider, de nous soigner ? Ont-elles conscience de le faire ? Pour Roch Domerego, ce n’est pas tant une volonté mais un état d’être. « Par tout ce qu’elle est, sa présence, sa vibration, son chant, etc. l’abeille est reliée, portée par cette mission d’harmonie. Et si on se laisse enseigner, elle peut nous guider vers cette reliance, au cœur de notre être. Cet être qui a intégré la notion de servir la vie… »

     

    Recevoir la médecine des abeilles


    Alors comment bénéficier au mieux de leur médecine ? Nous pouvons bien sûr la recevoir au travers de produits par voie interne, ou externe sous forme de baumes, de massages ou d’encens. En les consommant avec gratitude, conscients de l’harmonie qu’ils véhiculent, nous démultiplierons leur efficacité.

    Mais nous pouvons aussi recevoir la médecine des abeilles en nous y reliant par l’esprit et en les invitant dans nos jardins où leur présence amène « un liant, un état positif, supérieur. Ouvrons nos cinq sens aux abeilles et le reste suivra, préconise le professeur Domerego. Nous les utilisons bien en-deçà de leurs capacités. Les abeilles, de par leurs antennes hyper sensibles et leurs yeux aux 1500 facettes, ont des perceptions bien plus fines que les nôtres, à même de nous guider vers des dimensions insoupçonnées de la vie. » Il nous invite en ce sens à faire l’expérience de la méditation sous un arbre en fleurs. Le chant des abeilles y créerait un vortex de nature à ouvrir l’esprit, ce que confirme Jacqueline Freeman, apicultrice américaine hors-pair recevant depuis plusieurs années des « messages » des abeilles. D’après elle, les butineuses peuvent nous aider à guérir par une thérapie multidimensionnelle favorisant le retour à l’Unité. « Les humains sous-estiment la puissance vibratoire des senteurs et des sons, regrette-t-elle. Pourtant, les fréquences émises par les abeilles rétablissent sans cesse notre équilibre vital. »

     

    Liliane Van der Velde, pour finir, insiste sur l’importance de notre regard et de notre reconnaissance. « Comme toute conscience, elles sont sensibles au regard d’une autre conscience. En contemplant un rucher, nous honorons l’esprit de cette espèce locale et cela les dynamise. Car chaque espèce a besoin d’être reconnue dans sa spécificité. » Lors d’un séjour de reliance aux abeilles chez Roch Domerego, la thérapeute raconte avoir rencontré un grand esprit penché au dessus d’une ruche, vêtu d’une robe blanche, le visage couvert par un voile opaque. Quand elle lui demanda pourquoi donc se couvrait-il ainsi, puisque, en tant qu’esprit, il ne risquait pas de se faire piquer, il souleva un pan de son voile et révéla une lumière bleue ciel, d’une clarté éblouissante. « J’étais bouleversée et ressentait une énergie intense me secouer le cœur. J’ai pris conscience que ce Grand Apiculteur était une facette du Divin, tout comme les abeilles sont ses messagères. J’ai mieux compris pourquoi elles étaient tant honorées dans les traditions anciennes. Elles œuvrent réellement avec le Grand Esprit et peuvent nous apprendre à en faire autant, en partageant nos talents au service de la vie. »
     

    Source : INREES.com

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