• La Bardarbunga - suite

    Photographie prise le 23 août d'un nuage de cendres à proximité du volcan islandais Bardarbunga.

    L'Islande a interdit pendant quelques heures, vendredi 29 août, le trafic aérien au-dessus du Bardarbunga avant d'autoriser à nouveau les avions de ligne à emprunter cette zone aérienne. Ce volcan était entré en éruption dans la nuit, ravivant le souvenir du chaos qui avait régné sur les aéroports européens en 2010 après l'éruption du volcan Eyjafjöll.

    Il y a quatre ans l'éruption de l'Eyjafjöll avait provoqué la plus grande fermeture d'espace aérien en Europe en temps de paix. En un mois, plus de 100 000 vols avaient été annulés, bloquant plus de huit millions de passagers.

    L'Institut météorologique islandais, chargé de la surveillance de l'activité volcanique, avait dès les premières heures de la journée élevé au niveau maximal, à « rouge », le code d'alerte pour l'aviation au-dessus du volcan. Cette mesure n'avait pas entraîné la fermeture des aéroports de l'île. La zone interdite était en effet restreinte à dix miles nautiques (18 kilomètres) autour du lieu de l'éruption, en dessous de 5 000 pieds d'altitude (environ 1 500 mètres).

    UNE ÉVOLUTION IMPOSSIBLE À PRÉVOIR

    « Aucune cendre volcanique n'a été détectée avec le système de radars pour le moment (...) La secousse sismique due à l'éruption est faible, ce qui indique une éruption effusive sans activité explosive significative », a expliqué la Protection civile. Une éruption effusive désigne une éruption avec une coulée de lave qui reste majoritairement à la surface du volcan. Elle peut se transformer en éruption explosive, qui projette des cendres, ou s'arrêter, dans un délai impossible à prévoir.

    Le volcan a renforcé son activité depuis le 16 août. Lors d'un vol d'inspection, mercredi soir, les scientifiques avaient aperçu une ligne de faille de 4 à 6 kilomètres avec des trous de 10 à 15 mètres de profondeur et d'un kilomètre de largeur dans le glacier Vatnajökull, le plus grand du pays qui s'élève à quelque 2 000 mètres d'altitude. Ces failles « se sont formées du fait de la fonte [des glaces], éventuellement due à une éruption, dont la date est incertaine », avait indiqué l'institut météorologique islandais, chargé de la surveillance de l'activité volcanique.

    Depuis l'entrée en activité du Bardarbunga le 16 août, les mouvements de magma ont provoqué des centaines de séismes quotidiens, dont le plus violent a atteint une magnitude de 5,7 mardi 26 août.

    Au sol, la région au nord du glacier Vatnajökull reste interdite à toute circulation depuis une évacuation le 20 août. Cet endroit très sauvage n'accueille que des huttes et des campings pour les chasseurs et randonneurs, si bien que l'activité du Bardarbunga n'a eu pour le moment qu'une incidence réduite sinon nulle sur la vie des habitants. La route 1, qui fait le tour de l'île et qui est la plus empruntée en dehors de la capitale, Reykjavik, reste ainsi entièrement ouverte depuis le début de l'activité volcanique.

    Source : Le monde.fr

     

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