• L'inquiétude

    L'inquiétude

    "Grâce à la route, je me suis mis en marche,

    grâce à la marche, je me maintiens en mouvement et,

    paradoxalement, c'est quand j'avance, devant moi,

    que tout s'arrête : le temps et l'obscure inquiétude

    de ne pas le maîtriser."

    Sylvain Tesson

    (Petit traité sur l'immensité du monde)

     

    L'inquiétude

    Il me paraît important d'écrire un article sur l'inquiétude car ce sentiment indéfinissable ressenti de temps à autre a un sens profond.

     L'inquiétude est due à une aspiration inassouvie à rechercher la Lumière. C'est un appel de l'intérieur qui ne nous laisse aucun repos mais nous exhorte à nous éveiller.

    Autour de nous tout est mouvement. Les lois de la vie agissent comme un tapis roulant qui fait tout avancer et entraîne tout. La stagnation n'existe pas dans l'univers. Nous sommes entraînés dans les rouages de ce mécanisme universel et devons avancer au même rythme afin de garder notre équilibre.

     Nous ne pourrons jamais voir Dieu mais nous avons la possibilité de le reconnaître à travers ses œuvres. C'est seulement ainsi que notre foi pourra devenir conviction.

    La conviction donne de l'élan et pénètre nos actions de chaleur vitale.

     La foi aveugle va à l'encontre de la vie. Nous devons comprendre pourquoi nous croyons. Rien ne doit rester dans l'ombre.

    Tout a un sens, le hasard n'existe pas. Lorsque cette aspiration à aller de l'avant n'est pas reconnue mais prise en charge par l'intellect, elle se transforme en inquiétude.

    Si nous allions dans le sens de cette aspiration. Elle deviendrait un élan salutaire et nous utiliserions toutes les aides que le Créateur a placées auprès de nous pour notre progression.

    Cet élan nous apporterait le bonheur car le mouvement intérieur nous maintiendrait en bonne santé physique, mentale et spirituelle.

    Mais nous avons bridé cette aspiration. Pour l'endormir et ne plus l'entendre, nous nous étourdissons et recherchons le bonheur en satisfaisant nos désirs matériels.

    Nous préférons nous distraire, nous entourer de confort et parfaire notre vie terrestrement.

     Cependant toutes ces occupations ne réussissent pas à faire taire cette aspiration qui revient rapidement à la surface et se manifeste comme une vague inquiétude.

    Cette inquiétude nous harcèlera tant qu'elle n'est pas reconnue et pourra même se transformer en dépression ou en maladie.

    L'être humain aurait pu devenir grand s'il avait suivi sans détours le chemin qui lui était prescrit pour son évolution et qui devait le conduire vers le bonheur.

    Notre esprit nous appelle à la vie mais notre intellect dénature tout ce que nous ressentons. Ce qui aurait pu nous conduire vers le haut, nous entraîne alors vers le bas.

    Je prends quelques exemples :

    la nostalgie pourrait nous redonner de l'élan si elle était captée par l'esprit. Elle nous rappelle alors notre patrie lumineuse et nous éprouverons le besoin de nous ressourcer dans le silence ou auprès de la nature pour redonner un but à notre vie. Ce retrait nous redonnerait la joie car il nous permettrait de retrouver notre identité.

     Si la nostalgie est relayée par l'intellect, elle devient tristesse, regrets et mal de vivre.

    L'inquiétude gérée par l'esprit entrainerait une remise en ordre dans notre vie, un réajustement sur l'essentiel. Cela nous permettrait de marcher au même rythme que les forces qui nous entourent et nous en sortirions ragaillardis.

    Si l'inquiétude est interceptée par l'intellect, elle deviendra angoisse, dépression. Nous aurons des appréhensions. Nous rechercherons un soulagement par des médicaments ou des drogues. Nous aurons des attitudes compulsives diverses que je n'ai pas besoin de vous énumérer.

    Ressentons cet élan vital qui est la vie et centrons nous sur l'essentiel. L'esprit nous apportera des valeurs d'éternité mais l'intellect nous mènera au désespoir et à la maladie.

    Chaque élan de notre âme nous appelle à la vie. Ecoutons le message de notre esprit qui ne doit plus se laisser dominer par l'intellect.
    Nous sommes tous responsables de nos choix et sommes les artisans de notre bonheur ou de notre malheur.

    Cessons de nous considérer comme des victimes de la vie car nous sommes victimes de nous-même.

    Cessons de nous inquiéter, tout ce que nous ressentons a pour seul but de nous faire grandir.

     Remercions le Créateur d'avoir déposé en nous cette aspiration qui nous oblige à rester dans le mouvement de la vie.
     

    Vérona

     Écrit le 2 juin 2013

     Texte non libre de droit

     

    L'inquiétude

     

     

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