• En thérapie avec des éléphants

    Suite à un coup de foudre face à un éléphant, deux français proposent des rencontres magiques avec ces pachydermes doux et puissants… qui s’avèrent être de fabuleux thérapeutes.
     

    © Christine Pagnier Guillot

    « Tout a commencé avec un rêve dans lequel une éléphante m’appelait », confie Christine Pagnier-Guillot, ancienne monitrice d’équitation et facilitatrice de rencontres thérapeutiques avec les éléphants. « J’ai fini par la trouver dans un zoo. J’ai attendu jusqu’à ce qu’elle vienne vers moi. Ce que j’ai ressenti à ce moment-là était magique. Son regard puissant, d’une douceur et d’une profondeur incroyables, c’était comme le silence d’une cathédrale. J’ai été littéralement saisie par cette dimension sacrée. Toutes mes cellules vibraient. J’ai su qu’il fallait que je travaille avec des éléphants ». Christine Pagnier-Guillot se met en recherche de lieux pour rencontrer les fameux pachydermes. Elle entend parler de François Collier, un français qui a fondé le Ganesha Park en Thaïlande - un endroit pas comme les autres, sur les bords du lac de Sangklaburi, où on partage la vie et les habitudes des éléphants le temps d'un séjour. A l’heure d’aujourd’hui, elle y organise des stages de rencontre thérapeutique avec ces animaux grandioses.

    « Ce sont des monstres de trois tonnes qui s’arrêtent à côté de nous et nous font des câlins. Ils ont un comportement assez comparable à celui d’un gros chien. Doux et patients, ils sont à la fois gentils et joueurs. Ils comprennent tout », rapporte François Collier. Lui aussi a vécu le coup de foudre face à un pachyderme. Avec sa femme, ils décident alors de créer le Ganesha Park, afin d’accueillir des éléphants dans le meilleur environnement possible. « Nous récupérons des éléphants qui viennent des camps à touristes, dans lesquels ils vivent dans des conditions déplorables. Chez nous, ils sont en semi liberté, ils font à peu près ce qu’ils feraient s’ils étaient en forêt. Nous entretenons une relation intime avec eux. Tous les matins, ça me fait le même effet. Ils sont tellement impressionnants et magnifiques », rapporte le français. Le Ganesha Park propose ainsi, à qui le veut, de venir passer du temps sur place pour expérimenter une autre façon d’entrer en relation avec l’animal. Rencontre de quelques jours ou stage d’une semaine avec Christine Pagnier-Guillot, faites vos jeux.

    « Ce sont les éléphants qui sont les thérapeutes », explique-t-elle. Le matin, les stagiaires passent des moments privilégiés avec les animaux. Ils se baladent en forêt, se baignent avec eux, s’occupent d’eux. L’après midi, Christine Pagnier-Guillot sert de médiateur pour rebondir sur ce qui s’est passé le matin. « Je propose des temps de parole et des voyages chamaniques, entre autres choses, qui permettent d’explorer ce rapport aux éléphants. Ce qui se passe peut être très profond. L’éléphant nous permet de nous déconnecter du mental, qui s’apaise énormément. Il nous invite à nous caler sur son rythme beaucoup plus lent, à contacter sa vibration beaucoup plus dense, plus terrestre. Et dans l’espace qui s’ouvre, remontent des mémoires ancestrales ».

    « Etre allongé sur un éléphant, se lâcher et sentir cette force, cette douceur qui te porte de manière inconditionnelle. Il n’y a pas mieux. Tu ne peux pas ne pas ouvrir ton cœur, raconte Hilaire Assaïanten, participant à l’un des stages de Christine Pagnier-Guillot. Etre regardé par cet animal bienveillant, s’asseoir dans son cou et vivre la puissance de son pas. Monter sur sa trompe dans l’eau et jouer avec lui qui t’envoie en l’air. Ca ne laisse pas indifférent. Et ce qui est bien dans la démarche proposée, c’est que ça va dans les deux sens. » En effet, si l’éléphant à beaucoup à nous offrir, la démarche de Christine Pagnier-Guillot et François Collier est aussi de leur porter secours. C’est pour sortir un maximum d’éléphants des camps à touristes que l’association, Wassanna, a été créée. « L’éléphant sauvage est amené à disparaître à très court terme du fait du rétrécissement des forêts. Il leur reste les zoos, les cirques ou les camps à touristes. Dans les trois cas, c’est aliénant, et les conditions sont lamentables », souligne François Collier. « L’objectif est d’offrir aux éléphants une vie qui corresponde à leur besoin », poursuit Christine Pagnier-Guillot.

    Un éléphant jugé méchant et dangereux a été racheté et accueilli à Ganesha Park. « Il est devenu gentil tout simplement parce qu’il vit dans de bonnes conditions », observe François Collier. Une femelle matriarche sur le point de mourir a été récupérée. « Celui qui s’est occupé d’elle y a vraiment mis tout son cœur. Deux ans plus tard, elle est toujours vivante et en pleine forme », énonce le français. « Il faudrait que les touristes comprennent que quand ils vont dans un camp, ils n’ont aucun contact avec l’éléphant parce qu’ils montent sur une nacelle, et ils les martyrisent sans le savoir. Nous essayons de créer des lieux où l’éléphant est heureux et où le visiteur a vraiment un contact avec l’animal ».

    Article prélevé sur le site www.INREES.com

     

    « Un coeur dans la natureUne jolie mouette »
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